Nous
voici arrivés en soirée à Hanoi, capitale du Vietnam, il y fait très chaud, on
avoisine toujours les 40°C mais avec la pollution de la ville en plus, ça fait
mal. Cette fois-ci on négocie correctement le scooter qui nous emmène à notre
auberge. Accueil hyper chaleureux et chambre de luxe. Le lendemain, on fait un
petit tour dans les différents quartiers, sans trop se presser (pour ne pas
trop suer), on profite surtout de notre bel hôtel pour se reposer et préparer
notre prochaine et (snif) dernière aventure de notre tour du Monde !!
Nous partons dans l’extrême nord du Vietnam près de la frontière chinoise, à 1500M d’altitude. Nous partons là afin de rencontrer les tribus Hmong, leur culture et habits traditionnels. Pour nous y rendre, nous prenons un moyen de transport pas encore testé durant le voyage (comme quoi même après 7 mois on n’est jamais au bout de nos surprises): un train couchette.
Nous parcourons les 400km qui nous séparent de Sa Pa en pas moins de 10 heures (9h de train + 1h30 de bus), de nuit et en compagnie d’un couple d’australien bien sympa (les cabines comportent toutes 4 couchettes, donc c’est un peu le suspense de voir sur qui on va tomber). Nous arrivons à Sa Pa vers 9h (qui ressemble à une station de ski), et n’avons pas encore de plan bien précis de ce que nous voulons faire. Nous faisons quelques agences qui nous proposent toutes la même chose, la même randonnée, rencontrer les mêmes villages Hmong, dormir dans le même gîte, pour la même somme d’argent. On voit bien venir le concept, où nous serons parmi des dizaines de touristes et les tribus plus vraiment traditionnelles, mais plus marquées par le tourisme de masse, bref ce que nous voulons éviter à tout prix. En nous baladant dans la rue, nous rencontrons des femmes Hmong qui proposent de partir avec elles plutôt que de suivre une agence, le principe est de marcher hors des sentiers battus, de dormir dans leur maison et de faire à manger avec elles et rencontrer les gens de leur village (tout ça pour plus de la moitié du prix que ce que les agences proposent bien sûr). On hésite un peu car on ne sait pas trop ce que ça vaut, mais elles nous proposent de partir l’après midi avec elle pour une petite balade à travers les rizières pour nous convaincre. Le rendez-vous est pris, nous partons donc avec Tchao (23 ans, mère de 2 enfants, baragouinant un anglais vietnamien qu’elle a appris à l’oreille) et Mama Va (70 ans, pleine d’énergie, et haute comme trois pommes). Nous descendons donc dans la vallée, des rizières en terrasses à perdre de vue, la vue est vraiment magnifique ! Nous nous arrêtons de temps en temps pour voir comment les locaux cultivent le riz, sans les méthodes ultra modernes dont nous disposons : à la main ou à l’aide de bœufs, pour les plus riches le bœuf est remplacé par un petit tracteur. A part les locaux, nous ne croisons personne, nous traversons des villages typiques avec les femmes en train de récolter le riz et les hommes qui creusent des tranchées pour le planter. Nous remontons ensuite vers le village de Sa Pa et décidons après cette très belle après midi de passer les deux prochains jours avec nos guides Hmong. Le départ est prévu à 9h le lendemain, nous passons le reste de l’après-midi à nous promener dans le village et à manger le soir dans un resto bien sympathique où les vietnamiens de la table voisine faisaient la fête et nous invitent à boire un verre avec eux. Pour l’anecdote, ils étaient tous saouls, mais l’alcool qu’ils buvaient n’était pas fort du tout ! La rumeur est donc vraie, les vietnamiens ne tiennent pas l’alcool du tout !! ;-)
Nous partons dans l’extrême nord du Vietnam près de la frontière chinoise, à 1500M d’altitude. Nous partons là afin de rencontrer les tribus Hmong, leur culture et habits traditionnels. Pour nous y rendre, nous prenons un moyen de transport pas encore testé durant le voyage (comme quoi même après 7 mois on n’est jamais au bout de nos surprises): un train couchette.
Nous parcourons les 400km qui nous séparent de Sa Pa en pas moins de 10 heures (9h de train + 1h30 de bus), de nuit et en compagnie d’un couple d’australien bien sympa (les cabines comportent toutes 4 couchettes, donc c’est un peu le suspense de voir sur qui on va tomber). Nous arrivons à Sa Pa vers 9h (qui ressemble à une station de ski), et n’avons pas encore de plan bien précis de ce que nous voulons faire. Nous faisons quelques agences qui nous proposent toutes la même chose, la même randonnée, rencontrer les mêmes villages Hmong, dormir dans le même gîte, pour la même somme d’argent. On voit bien venir le concept, où nous serons parmi des dizaines de touristes et les tribus plus vraiment traditionnelles, mais plus marquées par le tourisme de masse, bref ce que nous voulons éviter à tout prix. En nous baladant dans la rue, nous rencontrons des femmes Hmong qui proposent de partir avec elles plutôt que de suivre une agence, le principe est de marcher hors des sentiers battus, de dormir dans leur maison et de faire à manger avec elles et rencontrer les gens de leur village (tout ça pour plus de la moitié du prix que ce que les agences proposent bien sûr). On hésite un peu car on ne sait pas trop ce que ça vaut, mais elles nous proposent de partir l’après midi avec elle pour une petite balade à travers les rizières pour nous convaincre. Le rendez-vous est pris, nous partons donc avec Tchao (23 ans, mère de 2 enfants, baragouinant un anglais vietnamien qu’elle a appris à l’oreille) et Mama Va (70 ans, pleine d’énergie, et haute comme trois pommes). Nous descendons donc dans la vallée, des rizières en terrasses à perdre de vue, la vue est vraiment magnifique ! Nous nous arrêtons de temps en temps pour voir comment les locaux cultivent le riz, sans les méthodes ultra modernes dont nous disposons : à la main ou à l’aide de bœufs, pour les plus riches le bœuf est remplacé par un petit tracteur. A part les locaux, nous ne croisons personne, nous traversons des villages typiques avec les femmes en train de récolter le riz et les hommes qui creusent des tranchées pour le planter. Nous remontons ensuite vers le village de Sa Pa et décidons après cette très belle après midi de passer les deux prochains jours avec nos guides Hmong. Le départ est prévu à 9h le lendemain, nous passons le reste de l’après-midi à nous promener dans le village et à manger le soir dans un resto bien sympathique où les vietnamiens de la table voisine faisaient la fête et nous invitent à boire un verre avec eux. Pour l’anecdote, ils étaient tous saouls, mais l’alcool qu’ils buvaient n’était pas fort du tout ! La rumeur est donc vraie, les vietnamiens ne tiennent pas l’alcool du tout !! ;-)
Le
lendemain, on rejoint notre duo de choc et nous partons en direction de leur
village. Sur la route premier arrêt dans un petit marché où l’on vend… du
chien ! Rassurez-vous (ou pas) nous n’en avons pas mangé, seuls les
vietnamiens mangent du chien, les Hmong les considèrent plus comme leurs
animaux de compagnie et ça, ça ne se mange pas ! :-)
On marche dans la montagne, déjà on est impressionnés par Mama Va qui monte sans problème là où parfois nous on a du mal ! Nos deux guides sont copines comme cochon, elles n’arrêtent pas de discuter tout le temps, et on comprend vite sur le ton de leur voix qu’en fait elles déblatèrent sur le dos de leurs copines du village ! Ca nous fait bien marrer ! Vive les femmes !!
Au détour d’un chemin, on remarque un champ de culture bien barricadé, et en regardant de plus près, on s’aperçoit que ce sont de grands champs de cannabis ! En fait, les populations cultivent le cannabis pour utiliser le chanvre et en faire des habits et pour revendre ce qui se fume aux touristes qui ont des cheveux longs et sales (dixit Tchao) :-D Et quand on fait bien attention, on en voit quand même beaucoup dans la vallée ! Petite pause à midi pour une noodle soupe, où on retrouve quelques autres touristes, bhein oui, il n’y a pas 36 restaurants dans la montagne ! On rencontre un couple de canadiens avec un guide qui parle français et on se dit que, même s’il est très marrant, on préfère nos deux petites guides bien locales, qu’un guide de la ville ! On marche encore quelques heures avant d’arriver au village ! On prend une petite douche dans la cascade (la douche du village) pour se rafraichir puis on va déposer nos sacs chez Tchao, où nous dormirons. La maison est grande mais dépourvue de tout confort ; il y a juste une armoire, un lit, une petite table et une TV pour regarder les dessins animés et la météo pour le riz ! La cuisine est comme au Moyen-Age pseudo moderne : un trou dans le sol pour faire le feu avec, malgré tout, l’eau courante. Après une brève visite de la maison de notre hôte, nous allons à la rencontre de son mari qui est dans les rizières. Nous mettons vite la main à la pâte et l’aidons jusqu’à ce que le soleil se couche à récolter le riz avec lui. Pour rappel, la culture du riz se passe comme suit : ils sèment d’abord des grains de riz de façon aléatoire sur une petite parcelle. Après une quinzaine de jours, des pousses de 15cm apparaissent. Ils récoltent ces pousses une à une pour les repiquer par la suite en « rang d’oignon ». Après 3-4 mois, le riz ressemble à des épis de blé, récoltés en gerbe qu’ils tapent contre le sol afin de faire tomber les grains de riz qu’ils feront ensuite sécher au soleil pendant quelques jours. En l’occurrence, nous avons participer à l’étape deux : récolte des pousses une à une à la main, plié en deux, les pieds nus dans la vase, avec une vue imprenable sur la vallée parsemée de rizières en terrasse avec le soleil couchant. On rêvait de ce moment où nous nous sentirions proche des gens, bhein là on nous l’a servi sur un plateau d’argent !!! Il est 18h, le soleil se couche, les locaux sortent des champs pour rentrer chez eux et préparer le repas du soir. Nous rencontrons la voisine et belle sœur de Tchao qui fait elle aussi des excursions avec les touristes. Elle nous raconte quelques anecdotes, puis nous retournons chez Tchao pour déguster de bons petits plats bien locaux et délicieux arrosés d’happy water ! Tchao m’apprend même à parler Hmong, on a bien rit toutes les deux. A 22h, on est au lit ! J’en profite pour tirer mon chapeau à cette jeune femme de 23 ans, qui se lève tous les jours à 5h du matin, s’occupe de ses 2 enfants, prépare le déjeuner (pas du pain avec de la confiture hein !!), marche toute la journée avec des touristes pour leur faire visiter la région (4h de marche sépare sont village de SaPa), rentre chez elle, embrasse ses enfants, va aider son mari jusqu’au soleil couchant dans les rizières, passe un coup de balais, prépare le souper, fait la vaisselle et pour enfin se coucher pour récupérer pour réattaquer le lendemain ! Moi je dis waouw, pas un moment elle ne s’assied pour souffler ou ne se plaint de ne pas avoir du temps « pour elle ». Bref, le lendemain donc debout à 6h (pour nous), le petit déjeuner (une délicieuse omelette avec des jeunes oignons, et des loempias) est sur le feu. Nous assistons encore à une vie de famille atypique ! On reprend la route vers 9h, pour un autre village et d’autres rencontres sur le chemin jusque 13h où nous nous arrêtons pour partager un dernier dîner tous ensemble. On se quitte avec des images plein la tête, une aventure exceptionnelle, riche d’échange de cultures et de langues. Nous ne regretterons jamais d’avoir suivi des guides Hmong plutôt qu’une agence. Il faut aimer l’aventure et ne pas s’attendre à du confort, certes, mais en retour nous avons été proches d’une famille et avons pu découvrir leur quotidien et ça aucune agence ne peut nous l’offrir !
On marche dans la montagne, déjà on est impressionnés par Mama Va qui monte sans problème là où parfois nous on a du mal ! Nos deux guides sont copines comme cochon, elles n’arrêtent pas de discuter tout le temps, et on comprend vite sur le ton de leur voix qu’en fait elles déblatèrent sur le dos de leurs copines du village ! Ca nous fait bien marrer ! Vive les femmes !!
Au détour d’un chemin, on remarque un champ de culture bien barricadé, et en regardant de plus près, on s’aperçoit que ce sont de grands champs de cannabis ! En fait, les populations cultivent le cannabis pour utiliser le chanvre et en faire des habits et pour revendre ce qui se fume aux touristes qui ont des cheveux longs et sales (dixit Tchao) :-D Et quand on fait bien attention, on en voit quand même beaucoup dans la vallée ! Petite pause à midi pour une noodle soupe, où on retrouve quelques autres touristes, bhein oui, il n’y a pas 36 restaurants dans la montagne ! On rencontre un couple de canadiens avec un guide qui parle français et on se dit que, même s’il est très marrant, on préfère nos deux petites guides bien locales, qu’un guide de la ville ! On marche encore quelques heures avant d’arriver au village ! On prend une petite douche dans la cascade (la douche du village) pour se rafraichir puis on va déposer nos sacs chez Tchao, où nous dormirons. La maison est grande mais dépourvue de tout confort ; il y a juste une armoire, un lit, une petite table et une TV pour regarder les dessins animés et la météo pour le riz ! La cuisine est comme au Moyen-Age pseudo moderne : un trou dans le sol pour faire le feu avec, malgré tout, l’eau courante. Après une brève visite de la maison de notre hôte, nous allons à la rencontre de son mari qui est dans les rizières. Nous mettons vite la main à la pâte et l’aidons jusqu’à ce que le soleil se couche à récolter le riz avec lui. Pour rappel, la culture du riz se passe comme suit : ils sèment d’abord des grains de riz de façon aléatoire sur une petite parcelle. Après une quinzaine de jours, des pousses de 15cm apparaissent. Ils récoltent ces pousses une à une pour les repiquer par la suite en « rang d’oignon ». Après 3-4 mois, le riz ressemble à des épis de blé, récoltés en gerbe qu’ils tapent contre le sol afin de faire tomber les grains de riz qu’ils feront ensuite sécher au soleil pendant quelques jours. En l’occurrence, nous avons participer à l’étape deux : récolte des pousses une à une à la main, plié en deux, les pieds nus dans la vase, avec une vue imprenable sur la vallée parsemée de rizières en terrasse avec le soleil couchant. On rêvait de ce moment où nous nous sentirions proche des gens, bhein là on nous l’a servi sur un plateau d’argent !!! Il est 18h, le soleil se couche, les locaux sortent des champs pour rentrer chez eux et préparer le repas du soir. Nous rencontrons la voisine et belle sœur de Tchao qui fait elle aussi des excursions avec les touristes. Elle nous raconte quelques anecdotes, puis nous retournons chez Tchao pour déguster de bons petits plats bien locaux et délicieux arrosés d’happy water ! Tchao m’apprend même à parler Hmong, on a bien rit toutes les deux. A 22h, on est au lit ! J’en profite pour tirer mon chapeau à cette jeune femme de 23 ans, qui se lève tous les jours à 5h du matin, s’occupe de ses 2 enfants, prépare le déjeuner (pas du pain avec de la confiture hein !!), marche toute la journée avec des touristes pour leur faire visiter la région (4h de marche sépare sont village de SaPa), rentre chez elle, embrasse ses enfants, va aider son mari jusqu’au soleil couchant dans les rizières, passe un coup de balais, prépare le souper, fait la vaisselle et pour enfin se coucher pour récupérer pour réattaquer le lendemain ! Moi je dis waouw, pas un moment elle ne s’assied pour souffler ou ne se plaint de ne pas avoir du temps « pour elle ». Bref, le lendemain donc debout à 6h (pour nous), le petit déjeuner (une délicieuse omelette avec des jeunes oignons, et des loempias) est sur le feu. Nous assistons encore à une vie de famille atypique ! On reprend la route vers 9h, pour un autre village et d’autres rencontres sur le chemin jusque 13h où nous nous arrêtons pour partager un dernier dîner tous ensemble. On se quitte avec des images plein la tête, une aventure exceptionnelle, riche d’échange de cultures et de langues. Nous ne regretterons jamais d’avoir suivi des guides Hmong plutôt qu’une agence. Il faut aimer l’aventure et ne pas s’attendre à du confort, certes, mais en retour nous avons été proches d’une famille et avons pu découvrir leur quotidien et ça aucune agence ne peut nous l’offrir !
Nous
repartons donc pour Hanoi en train, où nos voisins de couchettes sont cette
fois 2 hommes d’affaires vietnamiens très sympathiques qui nous offrent une
bière et des œufs durs! Après une bonne nuit sur les rails, nous sommes
prêts à passer notre dernière journée ; bon on ne fera pas grand chose, si
ce n’est aller manger un bon canard à l’orange et se faire masser avant de
prendre l’avion pour être tout décontractés J
Malou,
22/08/2014 (toujours à Saint-Remy mais plus pour très longtemps !!)
J'ai un penchant pour ces paysages. J'adore. J'aime aussi la petite avec les couettes...pas la tête plus haut ��
RépondreSupprimerMagnifiques ! Les paysages mais aussi les gens, vos rencontres, sublimes, des souvenirs pour des années et des années :-) A.B.
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